Si le contrôleur s’avère compétent pour repérer les types d’éléments de construction potentiellement amiantés, il est cependant parfois nécessaire de s’appuyer sur une analyse plus approfondie. Des prélèvements sont alors effectués et transmis pour une expertise en laboratoire. Selon le type de produits ou de matériaux, les méthodes d’analyse diffèrent.

Dans quelles situations des analyses de matériaux sont-elles nécessaires ?

Qu’il s’agisse d’un simple État d’amiante, d’un repérage avant travaux ou avant démolition, d’un diagnostic des enrobés routiers, d’un contrôle en cours de chantier (curage) ou encore d’un DTA (Diagnostic technique amiante), il est régulièrement nécessaire de confier l’analyse d’échantillons à un laboratoire agréé par le COFRAC.

En effet, les rapports de ces différentes expertises doivent permettre de localiser avec précision les matériaux et produits contenant de l’amiante afin d’évaluer les risques d’exposition aux fibres d’amiante.

Les analyses visent donc à déterminer le type d’amiante rencontré (amiante chrysotile, amiante crocidolite) qui influe directement sur les potentiels d’effritement et donc de libération des fibres cancérogènes.

Deux méthodes d’analyse

Deux méthodes d’analyse sont possibles pour détecter la présence d’amiante dans un matériau :

• la méthode MOLP (microscopie optique à lumière polarisée)
• la méthode MET (microscopie électronique en transmission).

C’est la nature même du matériau à analyser qui va déterminer la méthode à retenir. Lorsque celui-ci est fibreux, c’est la méthode MOLP qui sera préconisée ; en revanche, pour un matériau non fibreux, c’est la méthode MET qui sera privilégiée.

Dans le cas d’un matériau mixte, il faudra alors préciser quelles couches demandent à être contrôlées quitte à effectuer plusieurs analyses selon des méthodes différentes.