Comment retrouver confiance dans le DPE ?

Date de publication : 22/11/2017

Il y a quelques semaines, nous évoquions la possibilité de s’appuyer sur les résultats du DPE pour la mise en œuvre de la politique gouvernementale d’incitation à la rénovation énergétique des logements avec, en corollaire, la question de la fiabilité de ce diagnostic.
Nous vous proposons un petit tour des principaux reproches et des solutions évoquées pour améliorer les conditions de réalisation et les résultats du DPE.

Le DPE : un diagnostic imprécis ?

En août dernier, l’UFC-Que Choisir publiait une nouvelle enquête révélant le manque de fiabilité du DPE. Ce n’est pas la première fois que ce diagnostic fait l’objet de contestation de la cohérence et de la précision de ses résultats. L’association dénonçait notamment :

des différences de classe énergétique pour un même bien expertisé par plusieurs diagnostiqueurs
des recommandations de travaux ou d’usage des équipements peu pertinentes
des erreurs dans la rédaction des rapports

L’UFC-Que Choisir a également dénoncé les pratiques de certains professionnels effectuant leur diagnostic en quelques minutes sans même parfois prendre la peine de visiter convenablement les lieux.

Des diagnostiqueurs immobiliers conscients des imperfections

S’ils remettent en cause les conditions de réalisation du testing, les professionnels admettent cependant que le DPE est perfectible. Deux tiers d’entre eux jugent ainsi les résultats du diagnostic de performance énergétique peu fiables.

S’ils reconnaissent également le manque de professionnalisme de certains de leurs confrères, ils pointent surtout du doigt la méthodologie et les outils mis à leur disposition pour effectuer leurs expertises, à l’image des logiciels de calcul agréés peuvent aboutir à des résultats différents.

Les pistes d’amélioration du DPE

Devant ce constat, les diagnostiqueurs estiment qu’il existe néanmoins des solutions pour rendre plus fiable le DPE, en premier lieu en modifiant son contenu et sa méthode.

La simplification du DPE, en réduisant par exemple le nombre de classe, et l’homogénéisation des logiciels de calcul des estimations de consommation arrivent en tête des pistes à étudier.

Mais les diagnostiqueurs immobiliers ne s’exonèrent pas de leur responsabilité et souhaitent aussi un renforcement des contrôles, de la formation et de la certification.

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