L’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) a actualisé les chiffrages du parc de logements par classe de DPE. C’est le premier compte-rendu chiffré élaboré depuis l’entrée en vigueur du nouveau DPE et la modification de la méthode de calcul.

Élaboration du document de travail sur le DPE des logements

L’ONRE a utilisé les étiquettes des 310 000 DPE collectés par l’Ademe de décembre 2021 à mars 2022, ainsi que des données fiscales. Différentes variables – date de construction, surface, localisation, statut d’occupation, etc. – ont permis d’appliquer un modèle à l’ensemble des logements situés en France métropolitaine. Ces données dressent un état des lieux du parc de logements et du niveau de performance énergétique dans l’Hexagone. 

Quantité de passoires thermiques parmi les logements

Dès le mois d’août 2022 les loyers des passoires thermiques seront gelés avant une future interdiction de location (faute de décence énergétique). À partir du 1er septembre 2022, l’audit énergétique sera obligatoire pour vendre certains logements classés F et G par le DPE. Il est donc important de pouvoir évaluer la proportion de logements concernés. L’ONRE fournit notamment les estimations suivantes :

• 5,2 millions de passoires thermiques parmi les résidences principales (17% du parc)

• 1,2 millions de biens classés F et G parmi les résidences secondaires (32% du parc)

• 0,8 million de passoires énergétiques parmi les logements vacants (27% du parc)

Au total, il y aurait donc 7,2 millions de passoires thermiques en France métropolitaine.

Pénalisation selon les émissions de gaz à effet de serre

Avec le nouveau DPE, la quantité d’émissions de gaz à effet de serre est prise en compte pour déterminer la note DPE. Par conséquent, la note baisse pour les logements chauffés au fioul et, en général, quand des énergies fossiles sont utilisées. Bien sûr, d’autres caractéristiques exercent une influence sur la note DPE finale. Une nouvelle estimation de l’ONRE est d’ores et déjà annoncée pour 2023.