L’amiante, aujourd’hui reconnu comme étant à l’origine de graves pathologies respiratoires, a été utilisé dans le bitume des routes des années 70 jusqu’à son interdiction en 1997. On estime ainsi que 10% des routes contiennent de l’amiante à Paris, ce qui représente un coût d’éradication considérable pour la commune.

Selon Anita Romero, experte à l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), les études montrent que 0,4% des routes réalisées à l’époque où l’amiante était autorisé contiennent ce matériau. Mais à Paris, cette proportion est bien plus importante. Les repérages amiante effectués à l’occasion des 1 500 chantiers menés chaque année sur la voirie à Paris montrent que 10% des routes contiennent de l’amiante.

Ces routes sont essentiellement localisées dans le sud et le sud-ouest de la ville. L’amiante présent est de la chrysotile, caractérisée par de grosses fibres, et était intégrée dans les enrobés bitumeux par certaines entreprises à des fins de consolidation des routes.

 

L’amiante représente donc un enjeu de santé public crucial dans plusieurs arrondissements parisiens, surtout quand se déroulent des travaux sur les voies publiques. Des précautions particulières doivent en effet être prises pour ne pas libérer dans l’atmosphère des particules d’amiante néfastes pour la santé. La mairie de Paris indique que d’ici 20 à 30 ans, l’amiante aura été supprimé de la voirie parisienne.

Le coût de ce désamiantage est de 2 millions d’euros par an pour la commune.