Entre la flambée des prix de l’énergie et l’interdiction de mettre en location les passoires thermiques, rénover est devenu incontournable pour beaucoup de copropriétés. Pourtant, la durée des démarches et le coût des travaux découragent de nombreux copropriétaires.

 

On estime que 10 millions de logements font partie de copropriétés. 10% d’entre eux, soit un million, sont de classe F ou G et sont donc considérés comme des passoires thermiques. Alors qu’il n’est bientôt plus possible de les mettre en location, bien peu d’entre eux font l’objet d’une rénovation. Selon les chiffres de l’Anah, seuls 40 006 biens énergivores ont été rénovés en 2022 avec les aides destinées aux copropriétés. De nouvelles obligations doivent pourtant prochainement entrer en vigueur pour les copropriétés : DTG, plan pluriannuel de travaux, DPE collectif…

 

Selon une enquête réalisée par Hélio auprès de copropriétés et de copropriétaires, seuls 37% des sondés ont réalisé un audit énergétique et 60% n’envisagent pas de rénovation. Plusieurs facteurs expliquent le peu d’engagement des copropriétés dans une rénovation. Syndic et copropriétaires estiment tout d’abord que le processus, qui peut nécessiter plusieurs années entre l’audit et le début des travaux, est trop long. Bien des projets se trouvent de plus bloqués faute d’avoir recueilli la majorité des votes en assemblée générale. Mais le principal frein à la rénovation est financier pour 81% des sondés. 48% d’entre eux seraient ainsi prêts à financer des travaux à hauteur de 1 000 à 5 000 € dans les 5 prochaines années alors que le coût estimé de ce type d’opération est de 10 000 €. Enfin, les copropriétaires connaissent peu les dispositifs publics susceptibles de les aider à financer les travaux.