Les impératifs de lutte contre le réchauffement climatique et les conditions de vie en milieu urbain placent la pollution de l’air au cœur de leur préoccupation. Mais on oublie trop souvent que l’air intérieur peut s’avérer bien plus nocif. Des actions émergent pour améliorer sa qualité.

Des diagnostics en cours de déploiement

Comme évoqué dans un précédent article, une information sur le risque radon va prochainement être intégrée à l’ERNMT.
Cette obligation ne prend cependant pas toute la mesure des problèmes de pollution des logements. C’est pourquoi, l’idée de généraliser les expertises sur la qualité de l’air intérieur (QAI) fait son chemin.

Déjà obligatoires dans certaines catégories d’établissements recevant du public (écoles, crèches, etc.), il est de plus en plus question d’élargir les diagnostics QAI aux logements. Il s’agirait de contrôler notamment la présence de certains polluants générés par les matériaux de construction ou l’usage de certains produits d’entretien (solvants), mais aussi de veiller aux bonnes conditions d’aération et de ventilation surtout en présence d’équipements fonctionnant avec des énergies combustibles. Autre point à évaluer, la qualité de l’air entrant.

En effet, il est aussi possible que la pollution extérieure s’immisce à l’intérieur des habitations. Le diagnostic devrait donc aussi comporter un volet préconisation afin d’identifier les actions à mettre en œuvre pour améliorer la qualité de l’air intérieur.

Un label valorisant les logements les plus sains

La France vient de créer un label attribué aux logements neufs respectant certains critères en matière de conception des espaces, d’aération et de choix de matériaux.
IntAIRieur devrait donc, à l’instar du DPE pour la consommation d’énergie, sensibiliser à la fois les acteurs du BTP (constructeurs, promoteurs, etc.) et les citoyens sur les enjeux de la QAI.
Lorsque l’on sait que l’air intérieur est souvent 5 à 10 fois plus pollué que celui de l’extérieur, on comprend l’importance du sujet ce qui se traduit, selon les estimations par environ 20 000 décès prématurés chaque année.