Au 1er janvier 2026, le coefficient de conversion de l’électricité (CEP) utilisé pour les estimations de performances énergétiques du DPE est revu à la baisse. Le nombre de biens classés passoire énergétique va donc diminuer.

La baisse du CEP

Les services du Premier ministre ont publié le 9 juillet un communiqué de presse annonçant une baisse du coefficient d’énergie primaire de l’électricité utilisé pour le DPE de 2,3 à 1,9 à partir du 1er janvier 2026. Les pouvoirs publics justifient cette mesure par la nécessité de « mieux refléter la réalité du mix énergétique français» dominé par le nucléaire. Ils estiment aussi qu’il est nécessaire de mettre fin à l’inégalité de traitement qui défavorise les habitations avec un chauffage électrique, même si elles ont été rénovées. Une consultation publique doit prochainement être lancée sur cette évolution avant la publication en septembre d’un arrêté.

Des passoires thermiques en moins

La révision du CEP a aussi pour objectif de concentrer les aides à la rénovation sur les logements chauffés aux énergies fossiles. On estime en effet que la mesure va permettre à 850 000 logements, en majorité chauffés à l’électricité, de ne plus être considérés comme des passoires énergétiques. Aux yeux de Matignon, la méthodologie actuellement utilisée pour le DPE pénalise excessivement ces biens. Certains bailleurs, menacés de ne plus pouvoir mettre en location leur bien, échapperont donc à l’obligation de réaliser une rénovation. Nombre de professionnels craignent que cette nouvelle mesure ne brouille encore un peu plus l’image du DPE.