Le DPE, un diagnostic essentiel à tout projet immobilier de mise en vente ou en location, fait l’objet d’ajustements successifs, au risque d’être perçu comme peu fiable par les ménages.

Quelles performances pour mon logement ?

Depuis la mise en œuvre du DPE nouvelle version en 2021, le diagnostic a connu de nombreuses retouches. En juillet 2024, il a ainsi été corrigé pour les logements de moins de 40 m2 de surface, pénalisés par le mode de calcul des performances. L’étiquette DPE attribuée à un logement peut également être affectée au 1er janvier 2025 par l’interdiction d’utiliser les diagnostics réalisés entre 2018 et juin 2021 devenus obsolètes. Seul le diagnostic nouvelle version sera alors valide pour un projet immobilier. Les propriétaires devant renouveler le DPE pour vendre ou mettre en location un bien immobilier risquent donc de voir la classification de leur logement changer.

Des chantiers à venir ?

Ces évolutions peuvent avoir un impact considérable sur un projet immobilier à l’heure où les restrictions à la location d’une passoire énergétique s’imposent et où l’audit énergétique devient obligatoire pour certaines ventes. L’incertitude qui pèse sur les estimations du DPE risque de plus de perdurer. Le nouveau premier ministre a en effet annoncé dans sa déclaration de politique générale une simplification du DPE. Valérie Létard, ministre du Logement, a par ailleurs confirmé au Sénat qu’un chantier sur le DPE est déjà en cours. Parmi les évolutions évoquées par Agnès Pannier-Runacher, le CEP (coefficient d’énergie primaire) pourrait être révisé pour les logements chauffés à l’électricité. Ces biens bénéficieraient ainsi d’une meilleure note DPE. Des changements sur l’estimation des performances des logements anciens seraient aussi à l’ordre du jour. Ces évolutions successives se traduisent par des étiquettes perpétuellement changeantes, ce qui nuit à la crédibilité du diagnostic.