La photographie du parc de logements publiée par l’Observatoire national de la rénovation énergétique (Onre) montre que le nombre de passoires énergétiques au 1er janvier 2024 est en recul de 500 000 logements sur un an.

Moins de passoires énergétiques

Selon l’étude de l’Onre, au 1er janvier 2024 l’hexagone comptait 4,2 millions de passoires énergétiques (sur 30,6 millions de résidences principales) contre 4,8 millions un an plus tôt. Le ministère de la Transition écologique évalue ainsi à 500 000 le nombre de passoires énergétiques en moins, dont 191 000 logements en location appartenant à des privés. Si on tient compte des logements vacants ou utilisés comme résidences secondaires, le recul est encore plus marqué : il y aurait 5,8 millions de passoires pour 37 millions de logements en 2024 contre 6,6 millions en 2023.

Encore de nombreux logements énergivores

Les chiffres n’intègrent pas le correctif du DPE intervenu en juillet 2024 pour les petites surfaces. Cette évolution devrait se traduire par 120 000 passoires énergétiques en moins. La baisse du nombre de passoires énergétiques alors que le DPE a connu peu d’évolutions sur 2023 peut être interprétée comme les effets de la rénovation énergétique. Il reste cependant de nombreux logements classés G (5,7 % du parc) alors que l’obligation de décence énergétique à respecter pour leur mise en location entre en vigueur au 1er janvier 2025. L’étude 2024, comme les précédentes, montre que d’importants freins à la rénovation perdurent. Environ 20 % des passoires thermiques ont en effet des propriétaires qui ont plus de 80 ans et de faibles revenus.