Les travaux SS3 et SS4 nécessitent la mise en place de dispositifs de sécurité et de contrôles de surveillance des conditions sanitaires du chantier. Ces obligations techniques s’appuient sur des contraintes techniques précises. Un vocabulaire bien spécifique est employé pour décrire les actions à conduire.

Des définitions fixées par la réglementation

La prévention du risque amiante fait l’objet d’articles particuliers du Code du travail. Une section est ainsi exclusivement consacrée aux risques d’exposition à l’amiante. Elle concerne les opérations suivantes :

• Les travaux de retraits ou d’encapsulage d’amiante et de matériaux, équipements, matériels ou articles contenant de l’amiante (désamiantage type SS3)
• Les interventions sur des matériaux, équipements, matériels ou articles susceptibles de provoquer l’émission de fibres d’amiante (SS4)

L’article R4412-96 donne la définition d’un certain nombre de termes techniques et de notion qu’il convient de bien s’approprier pour comprendre le déroulement d’un chantier SS3 ou SS4.

Un glossaire indispensable pour tous les acteurs d’un chantier amiante

Cet article apporte certaines précisions sur le cadre général des interventions SS3 et SS4.

Le donneur d’ordre est le chef de l’entreprise utilisatrice, le maître d’ouvrage en qualité de responsable de la sécurité et de la santé des intervenants du chantier ou l’armateur pour les travaux sur des navires.

On parle d’encapsulage pour désigner tous les procédés mis en œuvre pour traiter et conserver de manière étanche l’amiante ou les matériaux amiantés. Il en existe plusieurs sortes : le doublage, la fixation par revêtement, l’encoffrement ou encore l’imprégnation. Il s’agit d’écarter tout risque de dispersion de fibres d’amiante dans l’air.

Chaque opération (voir plus haut) est composée de différentes phases opérationnelles, c’est-à-dire de parties de l’opération, successives ou simultanées, qui peuvent potentiellement entrainer des niveaux d’empoussièrement différents.

Un processus est l’ensemble des techniques et modes opératoires employés en fonction des caractéristiques des matériaux contenant de l’amiante (friabilité, dégradation, etc.), mais aussi des moyens de prévention des risques mis en œuvre.

Le niveau d’empoussièrement correspond à la concentration en fibres d’amiante dans l’air généré par un processus de travail dans la zone de respiration du travailleur. Les équipements de protection individuelle, les spécificités techniques de déroulement de l’opération et les moyens de protection collective devront être adaptés en fonction du niveau d’empoussièrement.

Le premier chantier permettant de déterminer le niveau d’empoussièrement d’un processus donné est appelé chantier test.

La vacation désigne la durée pendant laquelle un travailleur porte un appareil de protection respiratoire sans interruption.

L’isolement de la zone de travail est nommé confinement. Ce confinement est destiné à éviter toute dispersion de fibres d’amiante dans l’environnement extérieur à la zone de travail.

La décontamination est la procédure par laquelle la dispersion de fibres d’amiante hors de la zone de travaux est empêchée. Elle concerne aussi bien les travailleurs, les déchets et les matériels. La procédure de décontamination comprend notamment des douchages (douche d’hygiène pour les travailleurs, douce des EPI).

Une zone de récupération est un espace, extérieur à la zone polluée, dans lequel le port d’un EPI (équipement de protection individuelle) n’est pas nécessaire.