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Pollution au plomb après l’incendie de Notre-Dame : l’ouest parisien fortement touché !

04/12/2019

L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) a étudié trois scénarios pour la réalisation de son étude sur le panache de pollution provoqué par l’incendie de la cathédrale. Les arrondissements de l’ouest parisien sont les plus touchés.

Une modélisation du panache de poussières de plomb

Durant la semaine qui a succédé l’incendie de la cathédrale Notre-Dame (15 avril 2019), une station de surveillance située à Limay dans les Yvelines, à environ 50 kilomètres à l’ouest de Paris, a enregistré un taux anormalement élevé de plomb dans l’air. En-dessous du seuil de vigilance fixé à 0,25 µg/m3, la concentration mesurée était de 0,108 µg/m3. L’Ineris a donc voulu étudier comment les poussières de plomb s’étaient propagées à la suite du sinistre.

Pour sa modélisation, l’Ineris a donc défini trois scénarios avec des hypothèses différentes, notamment le profil granulométrique des particules de plomb. Le taux d’émission de référence a été fixé à 0,3 g de particules (essentiellement du monoxyde de plomb) par kilo de plomb. Avec près de 460 tonnes de plomb détruites, cela représente une dispersion d’environ 138 kg de particules dangereuses.

Les arrondissements de l’ouest de Paris particulièrement concernés par le panache de poussières

Dans tous les cas de figure étudiés, le 7e, le nord du 15e, le 16e et la pointe nord du 6e arrondissements sont ceux qui auraient connus les plus fortes retombées de poussières toxiques. Le panache se serait ainsi propagé depuis l’île de la Cité, au cœur de la capitale, jusqu’à Mantes-la-Jolie au nord-ouest des Yvelines, soit sur près de 60 km. Pour autant, les dépôts à une telle distance seraient extrêmement faibles, entre 20 et 40 fois inférieurs à ceux estimés dans le 7e arrondissement, quartier le plus touché par les retombées selon la modélisation.

Une carte recensant les prélèvements effectués sur l’espace public confirme en partie les résultats de la simulation de l’Ineris. L’ampleur de la pollution au plomb dans la capitale semble aussi attestée par certains résultats d’analyse comme le 20 septembre dernier où un taux de 117 000 µg/m2 a été mesuré sur un balcon situé à 2 km à l’ouest de la cathédrale. Pour rappel, concernant les prélèvements au sol, la valeur repère est fixée à 5 000 µg/m2, mais elle est contestée par certaines associations, comme Robin des bois, qui souhaiteraient la voir abaisser à 1 000 µg/m2.

De nouvelles mesures « rassurantes »

Ces dernières semaine, l’Agence régionale de Santé (ARS) a mandaté le Laboratoire central de la préfecture de police de Paris (LCPP) afin d’effectuer une nouvelle campagne de prélèvements en s’appuyant sur la modélisation de l’Ineris. Une seule analyse (dans le 7e arrondissement) dépassait alors les 1 000 µg/m2. Dans les départements occidentaux d’Île-de-France (Hauts-de-Seine et Yvelines), aucun prélèvement n’est supérieur à 100 µg/m2. L’ARS évoque donc plutôt un bruit de fond plutôt qu’une pollution réelle et durable au plomb.

Le cas particulier des abords de la cathédrale

Les abords immédiats de la cathédrale (parvis et rues adjacentes) ont été exclus de la modélisation de l’Ineris car le mode de pollution ne pouvait être assimilé à la propagation d’un panache se dispersant dans l’atmosphère. C’est pourtant là que les mesures les plus importantes ont été enregistrées (1 300 000 µg/m² sur le parvis de la cathédrale !). Et malheureusement 12 cas de plombémie excessive sur les quelques 1 072 dépistages effectués ont révélé une intoxication au plomb avec un taux supérieur au seuil de déclaration obligatoire définissant le saturnisme infantile (50 µg/L).

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