Deux études, parues ce mois-ci, mettent en évidence l’influence du diagnostic de performance énergétique lors d’un achat immobilier.

 

Une étude Se Loger / Meilleurs Agents montre qu’une passoire thermique se vend moins cher et plus lentement qu’un bien qui affiche une bonne note DPE. À titre d’exemple, le prix de vente d’un appartement classé F ou G baisse de 13% par rapport à un logement classé A ou B. En outre, la vente d’une passoire énergétique dure 88 jours alors qu’un bien classé A, B, C, D ou E met 82 jours à trouver un acquéreur. Des disparités régionales doivent toutefois être signalés. Ainsi, à Paris, un logement énergivore peut se vendre plus cher qu’une habitation économe en énergie parce que les potentiels acquéreurs sont sensibles au cachet de l’immeuble. L’esthétique l’emporte alors sur la performance énergétique du bien.

 

Selon une autre étude Se Loger, réalisée par Opinionway, 81% des acheteurs s’intéressent à la classe énergie du bien immobilier avant d’entreprendre de visiter le bien. À l’inverse, les propriétaires vendeurs affirment ne pas tenir tellement compte de ce critère. La marge de négociation du prix de vente est pourtant plus importante quand la note DPE est mauvaise. En outre, selon une enquête Ifop effectuée en mars 2022, la performance énergétique était le 3e critère d’achat, après le prix de vente et la localisation du bien immobilier. La réforme du DPE et la future pénalisation des passoires thermiques pourraient expliquer l’importance grandissante du diagnostic de performance énergétique lors d’un projet immobilier.