Le gouvernement a annoncé le 19 février que MaPrimeRénov’ va contribuer à hauteur d’un milliard à la baisse de 10 milliards d’euros du budget de l’État afin de faire face au mauvais contexte économique.

Des budgets en baisse

Le gouvernement a décidé d’annuler par décret 10 milliards d’euros de budget, dont un million pour MaPrimeRénov ‘. La décision a été prise pour faire face au fort ralentissement de l’économie au niveau mondial. Les prévisions de croissance françaises ont d’ailleurs également été revues à la baisse d’1,4 à 1 %. Bruno Le Maire a ainsi annoncé que le budget MaPrimeRénov’ augmentera en 2024 de 600 millions (contre 1,6 milliard initialement prévu), tout en soulignant que les aides ont été multipliées par 7 entre 2020 et 2024. Ce coup de frein budgétaire semble contredire les ambitions jusqu’alors affichées de toujours plus de crédits pour la rénovation énergétique.

Un dispositif sous-utilisé

En réalité, ce tour de vis financier n’aura pas forcément d’impact sur les ménages demandeurs. En parallèle, l’objectif de 700 000 rénovations globales sur 2024 est certes revu à la baisse par les pouvoirs publics. Selon eux, la révision du DPE pour les petites surfaces devrait en effet entraîner moins de demandes d’aides. Mais surtout, le nombre de rénovations aidées par MaPrimeRénov’ est en recul depuis deux ans : 700 000 rénovations en 2021, 670 000 rénovations en 2022 et 570 000 en 2023. Il reste donc en fin d’année 2023 un milliard d’euros non utilisés. Cette perte de vitesse du dispositif questionne d’autant plus que de nombreuses interrogations subsistent sur l’attractivité de MaPrimeRénov’ 2024.