La réforme 2024 du dispositif MaPrimeRénov’ donne un rôle central au DPE. Ce diagnostic devient incontournable pour orienter les parcours de travaux aidés.

Le DPE oriente la rénovation

En 2024, les pouvoirs publics se sont donnés comme objectif d’encourager les rénovations énergétiques globales au détriment des travaux monogestes, moins performants. Le dispositif MaPrimeRénov’ est donc remanié pour répondre à ces nouvelles orientations. En 2024, un ménage devra ainsi fournir un DPE avant toute demande d’aides. La classe énergétique du bien conditionnera en effet le contenu du projet de rénovation. Pour les logements notés F ou G, seule une rénovation d’ampleur pourra être aidée. Le programme de travaux devra alors comprendre au moins deux gestes d’isolation et la ventilation. Les aides seront également plus importantes. Les biens avec de meilleures performances pourront toujours bénéficier d’aides pour des travaux monogestes.

Attester des gains de performance 

L’octroi des aides MaPrimeRénov’ sera aussi conditionné par un niveau de performances énergétiques minimal à atteindre à l’issue des travaux. La rénovation d’ampleur d’une passoire énergétique pourra ainsi voir ses aides majorées de 10% si le logement atteint la classe D. Pour les autres logements (notés C, D ou E), le gain énergétique devra être de deux classes pour prétendre à cette majoration. On ne sait pas encore quel justificatif les ménages devront fournir pour prouver que l’objectif de performance est bien atteint : DPE, DPE projeté ou audit énergétique. Ce dernier pourrait cependant devenir le document à fournir. Le recours à un accompagnateur Rénov’ sera en effet obligatoire pour une rénovation d’ampleur et ce professionnel devra, entre autres, effectuer un audit et le mettre à jour après les travaux.