L’étude publiée fin 2023 par le cabinet Apur (Atelier parisien d’urbanisme) à la demande de la mairie de Paris montre que la capitale connaît le taux d’inoccupation de logements le plus haut depuis 50 ans.

20% de logements inoccupés

Paris est la seconde ville de France en matière de logements inoccupés derrière Nice. Il y avait en 2020 262 000 logements vacants dans la capitale, le chiffre le plus haut mesuré depuis 1954, date de début de la comptabilisation. Le taux d’inoccupation est également en très forte hausse : il était de 14% en 2011 contre 19% en 2020. Les prévisions sont de plus pessimistes. Jacques Baudrier, adjoint au logement à Paris, anticipe en effet une hausse à 280 000 pour 2023. Ce fort taux d’inoccupation se traduit par une baisse de la population parisienne d’environ 11 500 habitants par an depuis 2011.

Les causes de l’inoccupation

134 000 de ces biens sont des résidences secondaires appartenant à des ménages de la génération du babyboom. Ces propriétaires ont choisi de s’installer en province lorsqu’ils ont pris leur retraite, mais ont conservé un pied à terre à Paris. Mais il y a également 128 000 logements vacants, c’est-à-dire inoccupés à l’année, volontairement ou dans l’attente d’une mise en vente ou en location. Enfin, l’Apur estime que la hausse récente du taux d’inoccupation est liée au développement des locations meublées de type Airbnb. Les quartiers touristiques comme les 1er, 2ème, 6ème et 8ème arrondissements présentent en effet les plus forts taux de résidences secondaires. 25 000 logements seraient ainsi loués sur des plateformes touristiques sans être déclarés.  La politique de lutte contre les passoires thermiques risque enfin d’accentuer le phénomène. La ville a annoncé vouloir prendre des mesures pour lutter contre les logements inoccupés.