Tout comme l’amiante, le bois peut conduire à l’apparition de cancer chez les personnes qui inhalent fréquemment ses poussières. L’exposition aux poussières de bois représente même l’une des trois causes majeures de cancers d’origine professionnelle. Avec près de 400 000 salariés, la filière du bois, mais aussi le BTP, sont tout particulièrement concernés. GENOVEXPERTdresse un état des lieux de la réglementation et vous donne ses conseils pour prévenir au mieux les risques d’exposition des salariés.

Le contexte réglementaire

Les travaux exposant des personnes aux poussières de bois inhalables ont été placés sur la liste des procédés cancérogènes par arrêté du 5 janvier 1993. Il en résulte des mesures de prévention spécifiques aux termes des articles R. 4412-59 à R. 4412-93 du Code du travail. Ainsi, l’article R4412-61précise que « l’employeur évalue la nature, le degré et la durée de l'exposition des travailleurs afin de pouvoir apprécier les risques pour leur santé ou leur sécurité et de définir les mesures de prévention à prendre ». L’ensemble des mesures mises en place par l’employeur doivent être consignées dans le document unique d’évaluation des risques (DUER). Les articles suivants exposent que, dans la mesure du possible, l’employeur recherche en priorité :

• Le remplacement de la substance cancérogène par une substance moins dangereuse
• La réalisation des opérations en système clos
• La réduction maximale de l’exposition

Pour le cas des poussières de bois, c’est cette dernière option qui est le plus fréquemment envisageable.

Comment protéger les salariés de l’exposition aux poussières de bois ?

La valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) aux poussières de bois a été fixée à 1 mg/m3 sur 8 h (article R. 4412-149 du Code du travail). Un contrôle annuel du respect de la VLEP est, au minimum à réaliser (mesures d’empoussièrement) et la ventilation des locaux doit être optimisée afin d’assurer le bon renouvellement de l’air (locaux à pollution spécifique régis par les articles R. 4222-10 à R. 4222-22 du Code du travail). Le captage à la source reste bien évidemment la meilleure des solutions de prévention en minimisant les risques de dispersion des poussières de bois. Si ces règles sont applicables pour les activités industrielles et artisanales, il est aussi important de les respecter, en les adaptant au contexte, dans les travaux du BTP.

Et pour les salariés du BTP ?

Si des équipements de protection individuelle (masques) et collective (confinement) sont des bons systèmes de prévention, il est aussi nécessaire de procéder à des mesures d’empoussièrement de l’air pour évaluer la dangerosité des locaux et des opérations qui y sont menées. GENOVEXPERTpropose d’ailleurs de réaliser des prélèvements d’air d’autocontrôle des poussières de boisafin de protéger la santé de vos salariés. Nous intervenons également auprès des entreprises de la filière bois ou de toutes autres activités pour lesquelles des salariés sont exposés quotidiennement ou ponctuellement aux poussières de bois. Ainsi, il vous sera possible d’adapter vos dispositifs de prévention à la concentration réelle de poussières de bois.