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Sapeurs-pompiers : le risque amiante vous concerne !

16/06/2021
Confrontés à des situations d’urgence, les sapeurs-pompiers n’ont pas toujours le temps de se protéger de l’amiante. Pourtant, le risque d’exposition est bien réel et certaines actions pourraient permettre de concilier efficacité de l’intervention et prévention.
 

Un risque d’exposition évident…

Lorsqu’ils interviennent dans des bâtiments construits avant juillet 1997, date d’interdiction de l’usage de l’amiante dans la construction, les quelques 250 000 sapeurs-pompiers français peuvent être exposés à des fibres d’amiante. Cette exposition peut intervenir dans plusieurs circonstances :
    • lors d’un incendie (effondrement de faux plafond ou d’une toiture, etc.) ;
    • lors d’opérations de déblaiement de matériaux ou produits contenant l’amiante ;
    • lors d’opérations de sauvetage nécessitant des actions destructrices (démolition de portes, de fenêtres, de cloisons, etc.) à l’aide d’outils dont l’utilisation peut s’avérer émissive de fibres (scies à béton, tronçonneurs, perforateurs).
Les risques pour les sapeurs-pompiers peuvent être accrus en raison de la durée de l’opération ou encore en raison d’intervention dans des espaces confinés.
Face à l’urgence de ces situations, il n’est pas toujours évident de prendre en considération ces risques d’exposition. 
 

… et confirmé par une étude américaine

Une étude menée aux États-Unis durant les années 1990 a permis d’attester l’existence d’un risque d’exposition à l’amiante lors des incendies. L’enquête a porté sur 25 opérations de surveillance de feux, opérations consistant à contrôler l’absence de reprise d’incendie. Le taux moyen de fibres d’amiante mesurées dans l’atmosphère s’élevait à 73 fibres/L, bien au-delà des 5 fibres d’amiante par litre d’air « tolérées » en France. L’étude précisait également que différents facteurs influaient directement sur les niveaux de concentration en fibres d’amiante :
    • La chaleur car l’amiante chrysotile se transforme en silice et en forstérite à partir de 800/850°C ;
    • La concentration d’amiante dans les matériaux et produits de construction ;
    • L’eau utilisée pour éteindre l’incendie qui réduit les niveaux d’empoussièrement.
 

L’Anses se veut rassurante

Dans un rapport d’appui scientifique et technique sur les Risques sanitaires liés aux expositions professionnelles des sapeurs-pompiers (août 2019), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) affirme néanmoins que «  L’exposition cumulée des sapeurs-pompiers est faible, avec des expositions peu fréquentes et brèves, bien que des expositions puissent être ponctuellement fortes lors de certaines interventions. […] Très peu de cas de pathologies liées à l’amiante ont été déclarés imputables à l’activité de sapeurs-pompiers en France, le risque amiante semble donc faible ». Pour autant, il importe que de ne pas négliger le risque amiante et « les actions de prévention doivent tenir compte de l’ensemble des fibres et poussières libérées lors de la destruction de bâtiments, et pas uniquement de l’amiante, particulièrement lors des opérations de sauvetage-déblaiement. »
 

Comment concilier situation d’urgence et prévention du risque amiante ?

C’est pourquoi l’Anses émet un certain nombre de recommandations afin de mieux protéger les sapeurs-pompiers, parmi lesquelles on peut citer :
    • De meilleures informations, sensibilisations et formations
    • L’intégration des risques de contamination lors de la conception des centres d’incendie et de secours, des centres de formation, des engins, des matériels et des équipements
    • Un suivi des expositions
    • La mise à disposition d’une réserve d’EPI adaptés au risque amiante
    • L’adoption d’une doctrine considérant que chaque incendie est une intervention exposant potentiellement au risque amiante
    • La consultation du dossier technique amiante (DTA) dès que possible 
    • Le stationnement des engins avec vitres et ventilations fermées en dehors de la zone d’exposition aux fumées
    • La mise en place d’un protocole de décontamination
 
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