Comme nous vous l’annoncions dans un précédent articleau mois de mai dernier, la mise en place de la future réglementation environnementale (RE 2020) appelée à succéder à la RT 2012 ne sera pas prête pour le 1er janvier 2021 comme cela était prévu.
La crise sanitaire n’est pas la seule responsable
Bien évidemment, la période de confinement du printemps dernier a fortement perturbé l’élaboration de la RE 2020 et c’est tout naturellement que du retard a été pris dans la rédaction des futurs décrets et arrêtés. Pour autant, d’autres sujets sensibles animent les débats et, pour le moment, les arbitrages semblent encore difficiles à prendre pour les Pouvoirs publics. En premier lieu, le coefficient de conversion de l’électricité entre énergie consommée et énergie primaire… Certains voudraient le voir abaisser pour relancer le chauffage électrique, tandis que d’autres s’y opposent, notamment la filière gaz largement gagnante dans la RT 2012. Entre querelles d’experts et lobbying, difficile de faire la part des choses et même si le gouvernement semble décider à faire un geste à la filière « électricité », la fixation du nouveau coefficient n’est pas encore arrêtée.
Une doctrine presque achevée, mais des objectifs à préciser
Si l’on sait désormais quels seront les critères pris en compte dans la RE 2020, on ignore encore, pour la plupart d’entre eux, où seront placés les curseurs en termes d’objectifs. L’abandon du référentiel Bepos (bâtiment à énergie positive) semble bien définitif, mais les arbitrages restent encore à prendre pour l’analyse du cycle de vie (ACV) correspondant à l’empreinte carbone du bâtiment durant toute sa durée de vie, le Bbio(besoin bioclimatique), le Cep non-renouvelable (consommation d’énergie primaire), le ratio chaleur renouvelable (RCR) ou encore l’indice DE (degrés heures d’inconfort en périodes de fortes chaleurs).
Un calendrier encore chamboulé
Dès lors, un nouveau planning d’entrée en application semble se dessiner avec une mise en place en deux temps :
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Dès l'été 2021 pour les maisons individuelles, les logements collectifs, les bâtiments de bureaux et d’enseignement
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Pas avant 2022 pour les bâtiments d'hébergement, les surfaces commerciales, etc.