Dans un précédent article, nous évoquions la possibilité de trouver de l’amiante dans les coffres forts, les chauffe-assiettes, certaines armoires d’archivage, etc. Au-delà de ces équipements quels sont les matériaux et produits de construction dans lesquels on trouve le plus souvent de l’amiante ?

Éléments extérieurs

L’amiante a été très souvent utilisé pour la construction des éléments de toiture. Les couvertures en plaques ondulées, en ardoises composites ou fibrociment ainsi que les bardeaux bitumineux présentent très souvent des traces d’amiante. On peut aussi en retrouver dans les matériaux et produits d’étanchéité et d’isolation de toiture comme les joints de dilatation, la zinguerie (chéneaux, faîtages, rives, etc.), les pare-vapeur, les flocages, les enduits projetés, les mastics des fenêtres de toit, etc. Enfin, bien évidemment, tous les conduits (cheminée, ventilation, eaux pluviales…) sont susceptibles de contenir de l’amiante.

Les façades et les parois extérieures peuvent aussi comporter de nombreux matériaux amiantés, notamment les façades-rideaux dont les panneaux, les joints, les tresses, les peintures pour les bardages métalliques ont souvent été fabriqués à une époque où l’amiante était couramment employé. Tout comme les toitures, les éléments d’étanchéité et d’isolation des façades sont également concernés par l’amiante et on peut y ajouter tout type d’enduit (extérieur, de lissage, etc.), de crépi, de colle, etc. Certaines peintures ou encore des briques blanches silico-calcaire, des plaques en fibrociment pour les allèges et des coffrages constituent un risque.

Même le jardin peut s’avérer problématique avec des jardinières et des canalisations enterrées  en fibrociment, des allées en enrobé bitumineux, des revêtements de sols avec leurs joints et leurs colles, des peintures métalliques extérieures, etc.

Éléments intérieurs

Les faux plafonds, flocages et calorifugeages qui sont recensés dans la liste A des matériaux et produits contenant de l’amiante comptent parmi les plus dangereux en raison de leur friabilité. Mais on peut aussi y ajouter de nombreux autres éléments intérieurs, à commencer par les parois verticales (panneaux de cloisons), les planchers (sols coulés en ciment), les plafonds (panneaux collés), les gaines et les coffrages, ainsi que tous leurs revêtements et fixations (enduits en plâtre ou en ciment, joints de dilation ou coupe-feu, colles, fourreaux, peintures, sous-couches des tissus muraux, dalles de sol, dalles de moquette, etc.). Un risque présent aussi dans les fondations et soubassements (enduits bitumineux, fourreaux en fibrociment).

Les conduits intérieurs, comme ceux situés à l’extérieur, peuvent aussi contenir de l’amiante. Les vide-ordures en sont l’exemple type, mais tous les conduits d’eau, d’air ou de fumée peuvent être concernés.

De nombreux éléments constituant des appareils courants comme les chaudières et les radiateurs sont susceptibles d’abriter encore des peintures, des isolants, des joints ou des tresses fabriqués avec de l’amiante tout comme les portes de placard, les éviers, les baignoires pour lesquels des plaques bitumineuses ont pu être employées. Même les antiques sonnettes fabriquées en en bakélite recèlent parfois de l’amiante.

Enfin, dans les copropriétés, les ERP ou les locaux professionnels, les équipements élévateurs (ascenseurs, monte-charges, escaliers mécaniques) nécessitent aussi une surveillance. Les parois et habillages des cabines, les panneaux de portes et même certains accessoires comme les freins peuvent être amiantés.